mercredi 24 août 2011

1984 - George Orwell

On dit souvent que les petites filles "copient" leurs grandes soeurs, eh ben La Petite ne fait pas exception à la règle, et a décidé de vous parler elle aussi du dernier livre qu'elle vient de dévorer, un peu moins moderne que "Le Livre Sans Nom" tout de même!

Tout commence mi-juillet, lors d'un week-end bien mérité en Bretagne, chez Papa et Maman. En cherchant une bande dessinée à lire aux toilettes, je suis tombée sur un livre de poche, un peu abîmé, à la tranche rougeâtre, 2 énormes yeux sur la couverture, une odeur de vieux livre qui n'a pas été ouvert depuis un bout de temps. J'adore déjà. Ce livre c'est "1984" de George Orwell.
Couverture - Livre de Poche (1970)
Intrigué par ce classique, je décide de le mettre dans mon sac de voyage et l'oublie jusqu'à mon retour sur Paris. Je commence à lire mes 1ères pages dans un métro bondé, où j'ai l'impression que des gens me regardent bizarre: la couverture angoissante peut-être ? l'odeur du livre ? M'en fiche! Les stations de métro défilent aussi vite que les pages ! Je le dévore !

L'histoire de ce livre: il décrit Londres après une trentaine d'années d'une guerre nucléaire entre l'Est et l'Ouest censée avoir eu lieu dans les 50's, où un régime totalitaire mélange de stalinisme et de nazisme dirige une population vide de tout. Aucune liberté d'expression, aucune liberté de pensée ! Le passé n'existe plus, le présent est sans cesse modifié. Tout est contrôlé, surveillé, et dans les rues des immenses affiches signalant "Big Brother is Watching You" ("Big Brother Vous Regarde")
J'ai tout simplement adoré ce livre, l'histoire, l'intrigue, le dénouement et remis dans son contexte (il a été écrit en 1948), je pense que ça devait être carrément flippant à l'époque.
Et bizarrement ce livre m'a fait aussi beaucoup rire ! Oui oui rire, bien que l'histoire n'y prête pas vraiment, j'ai eu la chance de lire un livre qui était déjà passé dans plusieurs mains...
Tout d'abord, j'ai reconnu la pâte du frère des Coco, un scientifique pur et dur, pas très fana des figures de styles et autres réflexions philosophiques à la mords-moi le nœud. Comment je le sais ? Un marque-page fait avec l'étiquette d'une bouteille d'eau Saint-martin, ça ne s'invente pas ! Mais surtout marque-page retrouvé page 38 (sur 447) .... Dugenou n'est pas un littéraire qu'on se le dise !!
Bien que le frère des Coco ressemble physiquement à son papa, il n'a cependant pas hérité de son gout prononcé pour la littérature ! Tout au long du livre, j'ai été accompagnée d'annotations sur l'existence de Dieu et du paradis, de réflexions sur la guerre froide, l'URSS ou encore le marxisme, d'interrogations sur le pouvoir des mots et la liberté d'expression, de définitions en tout genre (j'ai appris ce qu'était le solipsisme, page 384 par exemple).
Toutes ces réflexions faites il y a 41 ans, par le papa des Coco, jeune ado de 17 ans !
C'est qu'il était cultivé le papa des Coco à 17 ans, car moi au même âge, "Big Brother" c'était plutôt la version anglaise de Loft Story ... Un autre monde, une autre époque !
La Petite

2 commentaires :

  1. Pour les curieux:
    solipsisme - nom masculin (latin solus, seul, et ipse, même)
    Conception selon laquelle le moi, avec ses sensations et ses sentiments, constitue la seule réalité existante dont on soit sûr.

    http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/solipsisme/73332

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  2. On attend tjr la critique litteraire de la Condition Humaine lu et vu par Dugenou...

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